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Photo du rédacteurClotaire Mandel

Retour d'Afrique, partie 2


Important de commencer par le commencement. Pourquoi, alors que j’ai toujours rêvé d’Asie centrale et de steppes où j’allais côtoyer la solitude, et le chérir à la détester, je me suis retrouvé en Afrique. Pourquoi plutôt que l’est le sud ?


Comme dit précédemment, j’ai baigné dans les images et les récits de voyage en Afrique. Ça paraissait éprouvant, humain, brutal, intense, sincère.

Je me suis donc mis en tête qu’il était l’heure, puisqu’aussi les indicateurs géopolitiques étaient plus ou moins vert.


Je suis parti avec quelques petites choses en tête.

Je rêvais de grand espaces. Sacrifiant pour quelque temps ma présence dans ceux d’aise centrale, je désirais ceux d’Afrique. Gourmand, je les voulais du nord au sud ou du sud au nord, qu’importe, c’est l’entièreté que je désire. Toujours dans le tout ou rien.

Je rêvais des ces hauts buissons derrière lesquels la fatigue viendrait m’abattre provisoirement avant que le soleil matinal ne revienne me donner vie. C’est un peu comme si j’imaginais pouvoir dormir partout.

Le continent Africain comme un grand espace, vaste dans son infini. Un endroit où les frontières que les cartes offrent à l’œil ne sont que de vulgaires traits géométrique que rien ne vient matérialiser.


Je rêvais d’une relation simple. Simple dans les mots et les gestes. Dans l’attente de l’autre.


J’espérais que le vélo m’offre la possibilité d’être égal à égal, d’Homme à Homme. Que ma condition me permette de passer dans cet état du juste milieu qui me fait non vacanciers et non résidents non plus. Un espèce d’entre deux flou. Mais c’est parfois bien d’être dans le flou.


Je voulais apprendre de l’autre. M’assoir et écouter. Vivre dans ce grand bricolage et en ressortir plus dégourdi.


Je rêvais d’un bain de culture, d’une cuisine qui change à toutes les régions, d’une richesse musicale et instrumentale. D’une claque culturelle. De voir couleurs, formes, matières. De me faire sortir de ce que j’avais eu l’occasion de voir auparavant.


Je voulais sauter de pays en pays pour gouter odeurs et couleurs. Je voulais voir ce que l’Afrique détenait en savoir faire culinaire.


Je rêvais d’architecture, de villages caractéristiques de pays, de cultures, de tribus, de partie du continent.


J’imaginais les décors changeants. La superposition de beau. La délicatesse d’un coucher de soleil sur une savane brulée, sur laquelle la chaude journée à fait son effet.


J’espérais danser au petit soir avec des compagnons de fortune. Puis laisser la route me happer de nouveau le lendemain venu.


Puis j’ai déliré des heures durant. Je me voyais en prison, attaqué par un lion, amoureux d’une fille qui ne faisait que passer à contre sens. Je me voyais mourant de la malaria sur un lit d’hôpital en métal rouillé, revenant du continent avec tout un tas de gens à revoir, amis que la route apporte sur un plateau asphalté.


Oui, en gros, je rêvais à plein de choses.

Mais qu’y ait je trouvé ?


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