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Cuba : Infos et retour

Photo du rédacteur: Clotaire MandelClotaire Mandel

Introduction : J’ai finalement assez peu roulé. Et ce pour plusieurs raisons. 

Les vélos de location étaient vraiment mauvais, et rouler n’était alors pas plaisant du tout. 

Ensuite, j’ai trouvé le pays assez chiant. En dehors des quelques plages vraiment chouettes, j’ai trouvé les décors assez rébarbatifs, la campagne vraiment ennuyeuse. Quelques villages par ci par là, villages tristes et sans âmes. 

Il fait chaud et humide. Les relations avec les gens sont assez banales. 

En fait, je crois que tout s’entrecroisait, et que ce n’est pas vraiment un pays idéal pour le voyage à vélo. Et surtout ce n’était pas du tout dans mes aspirations du moment. 

J’ai voulu voir. J’ai vu. Voilà. 



  1. S'y rendre : Visa :

Le processus de visa est plutôt simple, il suffit de faire une demande en ligne, et pour environ 25 euros et en 24h, le visa est dans votre boite mail. Ensuite, quelques jours avant, il faut cliquer sur un lien et remplir quelques informations pour recevoir le papier final avec le QR code que quelqu’un viendra scanner à votre arrivée. 

Ceci est valable pour le passeport Français.


Compagnie aérienne : 

Petit conseil, comme peu de problèmes peuvent être réglé sur place, prenez une compagnie aérienne solide, avec laquelle vous pourrez communiquer rapidement et efficacement, et qui sera à l’écoute pour tout changement ou demandes. 

Nous avions prévu le retour avec Viva Aerobus pour économiser sur les billets, mais on s’est retrouvé à voir les billets disparaitre, ne me demandez pas comment, et le tout nous à couté alors beaucoup plus cher que prévu. 

Si vous venez du Mexique, évitez Viva Aerobus, vraiment. 


Aller retour à l’aéroport : 

Ca parait assez compliqué de faire autrement que de prendre un taxi. Il y aurait des bus, mais peu d’infos fiables. Et vous arriverez surement à un terminal à partir duquel il faudra prendre un taxi pour un autre terminal pour ensuite potentiellement prendre un bus.

Bref, ça doit être possible de faire autrement, mais je ne parierais pas sur les transports locaux. 


Nous avons dû faire plusieurs aller retour pour l’aéroport, longue histoire, et finalement il est possible de faire le trajet depuis le centre historique pour 20USD. L’aéroport étant à 20km du centre. 


Entrer et sortir de La Havane : 

La capitale m’a paru comme un gros village. Alors oui comparativement au reste du pays, le trafic est un peu plus dense en entrant et sortant de la ville, mais rien de catastrophique. Et ce n’est pas un labyrinthe comme certaines grosses villes, donc pas de panique. 


A savoir que si vous comptez sortir vers l’est, vous avez deux options.

1) Le petit traversier qui part du centre historique et arrive à Casablanca. 2 pesos, mais attendez vous à payer plus. Toutes les demi heures, mais attendez vous à ce qu’il ne fonctionne potentiellement pas. 

2) Traverser le tunnel qui rejoint l’autre rive. Interdit au vélo, cependant il y a un bus spécifique qui fait traverser vélos et motos. Ca s’appelle le ciclobus, et il n’y a qu’un arrêt unique de chaque côté. 

Demander aux locaux et ils vous l’indiqueront aisément. Le dernier passe à 19h il me semble, ne le loupait pas sinon il vous faut faire un détour autour de La Havane de presque 20 kilomètres. 2. Argent : Monnaie : 

La monnaie est désormais simplifié à Cuba, qui n’a désormais que le pesos cubain (CUP) mais les dollars et euros sont largement acceptés partout. 

Contrairement à certains pays qui n’acceptent que les billets en parfait état, ici tout est accepté. 



A l’heure d’aujourd’hui, 1 euros ou dollar US équivaut à environ 120 pesos au taux bancaire. Mais au marché noir, il est à 350, mais vraisemblablement plus aux alentours de 310 ou 320 sauf à chercher en profondeur et à être certain de la personne avec qui vous échangez. 


Il est pratique d’avoir des petites coupures (1 et 5 dollars US) pour pouvoir payer certaines choses sans espérer de monnaie en échange, ce qui assez compliqué sur un billet de 100, et surtout à voir sur quel taux ils se basent pour rendre la monnaie en pesos.


Marché noir : 

Le marché noir est essentiel pour échanger votre argent, le taux bancaire étant ridicule. 

Cependant, n’échangez pas dans la rue. Il y a peu de chances que vous en sortiez gagnants du tout. Alors le mieux c’est encore de réserver un airbnb avant d’arriver et de changer avec votre hôte. Le taux ne sera pas le plus haut, mais vous êtes à peu prés certain d’avoir l’argent promis. Il vaut mieux perdre quelques euros sur le taux de change plus bas que la moitié de votre somme dans la rue. 


Vos hôtes sont certainement votre meilleur option, sauf personnes avec lesquels vous pouvez vous assoir et faire ça au calme. 


Combien ramener : 

Bonne question. Je dirais qu’il faut ramener plus que ce que vous pensez avoir besoin. 

Une bonne manière de ne pas avoir à ramener trop de cash c’est de réserver tout à l’avance sur internet pour éviter les grosses dépenses de logement et transport sur place. 

Si vous faites ainsi, vous n’aurez besoin d’argent que pour manger, boire, et les éventuels souvenirs et nécessités d’urgence. 

Je pourrais donner un budget moyen, mais ça représenterait simplement ma manière de voyager et de dépenser au regard du cout de la vie à l’instant T. 

Je vais mettre des exemples de prix plus bas pour vous donner un ordre d’idée. 


Les dollars et les euros sont acceptés au même tarif, et les pesos cubains vont être difficile à échanger si vous en avez trop. 

Si c’est juste un peu, donnez le à quelqu’un dans la rue, il se peut que vous donniez l’équivalent d’un salaire  ou d’un demi salaire sans le savoir. 


Aussi, il est toujours possible d’approcher d’autres touristes et de leur acheter des euros ou dollars s’ils en ont trop où s’ils sont sur le point de partir. 

Certains cubains ont des comptes en Europe, et vous pouvez donc leur proposer un virement en échange de cash. 


Mais dans tous les cas, petit conseil, ramenez bien plus que ce que vous prévoyiez de prendre.


ATM : 

Vous pouvez retirer de l’argent aux distributeurs si jamais vous en avez vraiment besoin, si tant est que vous n’ayez pas une carte des États Unis. 

Cependant, cela signifie que vous allez retirer de l’argent au taux officiel, à savoir quasiment trois fois moins qu’au taux du marché noir. 


Il y a souvent une longue attente aux distributeurs, et ces derniers n’ont que peu de cash, alors tard dans l’après midi il se peut qu’il n’y ait plus rien du tout. 

Et apparement, les distributeurs ont une limite assez basse, alors si vous voulez l’équivalent de 100USD, il va falloir vous y reprendre à plusieurs reprises.  3. Généralités : Eau : 

Dans les villes, il y a de l’eau au robinet. Elle n’est pas très bonne mais filtré c’est parfaitement buvable. LEs gens la boivent sans filtres, mais dans le doute, nous filtrons systématiquement. 

A la campagne, c’est un peu plus difficile de trouver de l’eau. Même dans certains restaurants ou bars qui n’avaient pas du tout d’eau au robinet. 


Pour rouler la journée, nous avons donc trouvé judicieux de prendre l’eau nécessaire pour la journée afin d’éviter de galérer au milieu de nul part. Et ce n’est pas difficile d’être au milieu de nul part à Cuba. 


On trouve de l’eau en bouteille aussi. Pas partout, mais ça se trouve. En revanche c’est assez cher, en plus d’être une consommation non nécessaire de plastique dans un pays qui est incapable de gérer ses déchets.


Internet : 

Là encore, c’est technique. En gros, prenez une carte sim à l’aéroport. 

Le wifi est quasi inexistant. Et de toute façon très très lent. Je peux aisément dire que c’est difficile sans carte sim, puisque je n’en avais pas. Et qu’il était presque impossible de communiquer, partager, réserver, ou faire quoi que ce soit en ligne. 



Il y a des sortes de point wifi “public” ETECSA, avec lesquels vous pouvez accéder à internet via une carte internet à gratter, ensuite rentrer vos identifiants et avoir 1 ou 5 heures d’internet. 

Ca ne coûte presque rien, du genre 20 pesos la carte d’une heure, si tant est que vous alliez la chercher dans un centre ETECSA. Les hôtels en vendent aussi, puisque certains font fonctionner leur wifi avec des cartes payantes, mais ils les vendent beaucoup plus cher. 

De plus, ces bornes internet nécessitent l’électricité, qu’il n’est pas forcément évident d’avoir. 


Oubliez le wifi dans les restaurants et bars sauf quelques exceptions. Et le wifi annoncé dans certains hotels ou airbnb ne vous permettront parfois même pas d’envoyer un message ou d’ouvrir une page internet. 

On va vous dire dans l’annonce qu’il y a du wifi, 


Je résumerais en deux points : 

- Prenez une carte sim pour avoir une vraie et stable connexion.

- En dehors de ça, le wifi public n’a aucun sens. Même dans les airbnb. VPN : 

Nécessaire d’en avoir un sur son téléphone et ordinateur avant de venir. Beaucoup de sites ne sont pas accessible, et le VPN sera nécessaire même pour payer une réservation de bus. 

Ce n’est pas aussi catastrophique que dans d’autres pays, cependant, vous aurez la vie beaucoup plus facile avec un VPN.

Electricité : 

Bon. Sujet sensible. En dehors des resorts et des endroits vraiment touristiques ou stratégiques comme le centre historique de La Havane, il faut s’attendre à n’avoir que quelques heures d’électricité tout au plus.


Le mieux c’est d’amener des batteries externes. Mais lorsque vous dormez à l’intérieur, il faut juste avoir tout de prêt pour quand l’électricité revient et de tout charger en quelques heures. Ca fonctionne plutôt pas mal. 

En sachant que les maisons ont des générateurs, mais que ca ne veut pas dire que ça tourne systématiquement lorsque l’électricité disparait. Mais plutôt que vous aurez le droit à deux heures d’électricité lorsque la nuit tombera. 

En effet, les générateurs tournent à l’essence pour la plupart et l’essence est assez rare sur l’ile. Tout est rare. Et on est bien content de ne pas avoir à faire le plein. 



Mais sur La Havane, dans le centre historique, nous avions un appartement qui avait l’électricité en permanence. 


A noter que de voir les villes plongées dans le noir complet est une expérience à part entière. Les gens vivent dehors, sur le pas de la porte tant qu’il y a un peu de lumière du jour. Ensuite tout le monde disparait à l’intérieur. Les rues, les maisons, tout est plongé dans l’obscurité. Parfois il y a une maison ou deux avec de la lumière, mais c’est à peu prés tout. C’est assez impressionnant je dois dire.  Sécurité : 

Alors là, je dois avouer être le premier surpris, mais c’est vraiment vraiment safe. 

Plusieurs fois je me suis dit que c’était un miracle. Au vu des conditions de vie des gens, pouvoir se balader sans soucis avec son appareil photo, laisser son vélo devant un restaurant ou se balader le soir est un petit miracle. 

Il y a quelques vols, si vous avez la mauvaise idée de laisser trainer vos affaire, mais comme partout finalement. En revanche, les rues sont vraiment sûres, et c’est ce que tous les locaux rapportent.

Ceci en dépit de l’absence flagrante de police ou d’armée. 


Police/Armée : 

Presque inexistante, même si certains disent qu’il y en a beaucoup en civils. Donc invisible dans tous les cas. 

Les militaires et policiers croisés m’ont fait plutôt pitié d’ailleurs. Le regard triste et fuyant, pas même un baton à la ceinture. On peut trouver ça chouette le manque d’armes et la discrétion des forces de sécurité. Mais c’est surtout le contraste avec le Mexique qui frappe. 


Les casernes n’ont pas l’air si bien gardés que ça, et je n’ai pas vu je crois de commissariat de police. Bon, tant mieux, d’autant plus que le pays est calme. Mais c’est assez surprenant.


Essence: 

L’essence est rare et cher. A tel point qu’il n’y a pas de patrouilles de police, presque plus de ferry à défaut d’essence. 

Le litre est environ à 1.3 euros à l’heure où j’écris. Ce qui au vu du salaire moyen est complètement extravagant. De plus, il faut faire la queue pendant un moment pour remplir le réservoir. 

A savoir que pour acheter de l’essence, il faut payer en devises étrangères et par carte bancaire, pas en cash. Ce qui parait normal pour nous, mais il faut se mettre à la place d’un Cubain lambda, qui n’a ni les moyens, ni une carte étrangère, ni accès aux devises étrangères. Ce qui explique pourquoi il y a si peu de voiture. Et surtout des taxis ou bus. 


Si vous prenez un taxi, ce n’est pas impossible qu’on vous amène à la pompe pour vous faire payer avec votre carte bancaire, que l’on vous remboursera en monnaie locale. Ce n’est pas une arnaque, sauf quand s’en est une, mais souvent le seul moyen pour les taxis de remplir le réservoir. 


Si vous amenez un réchaud à essence, pas de panique, le mieux est encore d’approcher quelqu’un qui vous remplira votre litre d’essence en échange d’un ou deux dollars en cash. Vent : 

Les vents prédominants sont ouest est. Mais j’ai trouvé que sur la côte nord le vent était latéral chaque jour, venant du large. 


Saisons : 

Cuba a un climat tropical, donc l’hiver est parfait pour visiter et rouler, quand le reste de l’année est plus chaud, humide et pluvieux. 



4. Nourriture : Restaurants : 

On trouve des restaurants assez facilement, et parfois même au milieu de nul part. Les prix sont franchement raisonnables, si vous avez des pesos acquis au taux du marché noir. 

La nourriture est sensiblement la même partout. Du poisson, du poulet, des pizzas et des burgers. 

La qualité est très souvent assez médiocre, et les portions vraiment petites. 

En fait, si les prix sont abordables, c’est surtout parce que les portions sont petites. Alors oui on peut trouver un pizza au fromage à 50 centimes, mais il n’y a rien dessus. On peut trouver une assiette de frite à 2 euros, mais il y en a dix. On peut trouver du poisson à 3 euros, mais c’est en petite quantité. 



A savoir que, et à ma grande surprise, les restaurants d’états sont souvent un peu moins chers que les restaurants privés. 

Certains endroits se donnent des airs de restaurants un peu plus classieux. Mais rapidement on a compris que la qualité et la quantité était souvent la même chose partout, et qu’on paie surtout un endroit et un service, le tout étant souvent somme toute assez moyen, pour ne pas dire médiocre.


Le pays est connu pour avoir un mauvais service, si on se décide à vous servir d’ailleurs. Peut être un peu de nonchalance insulaire, mêlé aux conditions de vie mauvaises qui donnent une population souvent assez triste. 


Le moins cher pour manger, c’est les petits stands de pizzas que l’on trouve partout dans les villes. Entre 50 centimes et 1 euros la pizza. En revanche, c’est souvent assez triste. 


Supermarchés :

Bon, là aussi sujet sensible. Il y a quelques petites épiceries, mais tout le monde vend la même chose est c’est assez basique. Certaines sont un peu plus grosses et on même des sauces pour les pâtes, mais ça reste somme toute assez basique. 


Il existe de plus gros établissements dans les villes, rien de vraiment comparable avec ce que vous avez à la maison, et ce sont souvent de longs rayons remplis de la même chose, du genre 150 bouteilles d’huile, 150 cannettes de coca. Donc, j’ai pas l’impression que l’on trouve plus dans des établissements plus gros. 



Tout le monde vend un peu sur le pas de sa porte. Un peu de tout et de rien. Des fringues, des chaussures, du rhum, des pâtes, des sucettes. 


Pour les fruits et légumes, le mieux c’est encore les petits stands sur le bord des routes. On trouve très très souvent la même chose partout. Ananas, pomme, banane. Poivrons verts, concombres, tomates. 

C’est assez cher. Comptez 700 pesos pour 4 petits poivrons ou 4 petites tomates. 

Autant dire que dans les faits ça coute moins cher de manger dans un restaurant mais la quantité n’est pas énorme donc ça se vaut surement. 


Cuisiner : 

Si vous voulez manger sain et en quantité, c’est surement la meilleur solution. Si vous avez votre réchaud, c’est déjà ça, sinon il faut viser les hébergements avec une cuisine. 

En sachant que cuisiner ne revient pas forcément moins cher en terme de quantité finale, et que parfois les hôtes restreignent l’accès à la cuisine et au gaz dû au manque cruel de ressources. 


Fruits et legumes : 

Les fruits et légumes sont différents. La couleur, la forme, taille, texture. On se demandait s’il n’y avait pas un problème avec le sol qui potentiellement était trop pauvre. Et après réflexion, on s’est dit que finalement, tout ça c’est surement des légumes et fruits tels qu’ils étaient avant qu’on les modifient pour les rendre plus beau, sucré et plus gros aussi. 

Peut être pas, mais c’est notre explication. Et ça nous a fait réfléchir au fait que peut être on trouve ici ce que l’on mangeaient alors il y a 100 ans en Europe.  Café : 

Sujet sensible, pour moi en tout cas. Le café est vraiment mauvais. Quand vous en trouvez. Parce que la plupart des établissements font leur café avec une machine à espresso, qui fonctionne à l’électricité, qui du coup ne fonctionne quasiment jamais à cause du manque d’électricité. 

Et là vient une première surprise. Pour avoir vécu toute leur vie avec un manque d’électricité constant, pourquoi les cafés ne font pas du café filtre, qui ne nécessite pas d’électricité ? Mystère. 



De plus, le café est une denrée rare ici. Les établissements hoteliers privés essaient de le faire venir de l’étranger. Mais ça reste du mauvais café. 

Les Cubains sont fiers de l’aimer bien serré. Ce qui ne me gêne pas dans l’idée, mais la qualité du café lui même vous fait hésiter avant d’en commander un. 


Le pays produit du café, mais il est exporté. Il se trouve que le seul café Cubain que j’ai gouté c’était en. Nouvelle Zélande. Et que ça leur coute moins cher d’exporter leur production et d’importer du très mauvais et bon marché café de je ne sais où. 


Même les établissements les plus chers ou mieux noté de la capitale sont assez médiocre. En gros, même en cherchant bien, je n’ai pas eu un seul café décent. 

Et il semble qu’il y ait eu des torréfacteurs à un certain moment à La Havane, mais que ce temps est révolu, et touts les endroits qui étaient censés torréfié m’ont regardé de travers en me disant que non, pas de torréfacteurs, ni ici ni ailleurs. 

Assez surprenant. Mais bon, j’avais assez de réserve pour survivre moralement. 


Donc si on vous dit dans un café qu’ils ne servent pas de café, c’est peut être qu’ils n’ont vraiment plus de café, mais surtout qu’il n’y a pas d’électricité. Et si vous voulez du café à votre goût, ramenez le votre. 5. Transports : Camping : 

Pour les campings officiels, il semble que ça ait existé à un moment, étant donné qu’il en existe plein sur la côte, mais que tous sont abandonnés, ou en tout cas en ont l’air. 

Puisqu’une fois nous sommes rentrés par curiosité et il se trouve que quelques personnes y vivaient et “travaillaient”, et après une belle embrouille tout en douceur on a fini pas nous demander 60 euros pour 4, pour dormir dans un endroit délabré et abandonné. 

On a bien entendu refuser, et sommes allés planter la tente un peu plus loin sur la plage, dans un endroit superbe, et pour rien du tout. 



Donc les campings officiels, ne pas trop compter dessus. Comme beaucoup de choses ici, il semble que ce fût quelque chose à un moment donné, mais que plus personne ne les utilisent ou les entretient. 

Une option c’est de demander aux gens ou aux hotels pour dormir dans la cour. 



Sinon, pour ce qui est du camping sauvage c’est assez flou, je n’ai pas l’impression qu’il y ait beaucoup de règles bien établies. C’est possible dans plein d’endroits, le pays étant relativement vide d’humains. Sur la plage, entre deux champs, il y a toujours moyen de se cacher. 

Se cacher ou pas d’ailleurs, la sécurité n’est pas vraiment un problème, donc sur une petite plage dans un petit village tranquille c’est aussi une option. 

Le seul truc à faire attention, c’est aux vols. Les gens étant assez désespérés, ne pas trop provoquer la tentation. 


Hotel et casa particulares :

Trouver un endroit où dormir est peut être la chose la pu simple ici, il y a des hotels et des chambres partout. En effet, c’est un moyen efficace de faire rentrer de l’argent, beaucoup plus qu’en allant travailler. 

Il y a un petit signe bleu devant les maisons, sorte d’ancre de marine, qui vous permet de reconnaitre les chambres à louer. 

Les hotels d’état sont les plus chers, mais le site airbnb fonctionne très bien ici, et nous avons trouvé des maisons immenses à à peine 10 euros par jour par personne. 

Le moins cher que nous avons payé c’est 12 euros à 4. 


C’est simple et efficace, et je préfère ça que trouver des chambres au hasard dans la rue, n’ayant aucune sorte de sécurité que la plateforme de réservation peut induire. 

Très souvent il n’y a pas d’électricité et ne comptez pas sur le wifi, quand bien même tout ça est écrit dans l’annonce. Sauf peut être à payer cher et prendre des maisons plus luxueuses, qui sait. 

J’ai toujours trouvé ça très propre et les gens arrangeants. D’autant plus que ça permet de faire rentrer de l’argent chez des particuliers, de voir l’intérieur des maisons cubaines et de discuter avec des cubains du bazar national. 


Les maisons proposent quasiment toutes le petit déjeuner, ce qui permet de faire rentrer du cash et des devises étrangères net d’impôt. C’est assez sommaire, et toujours la même chose, mais ça peut être pratique et ça aide vraiment les gens. 

Pour les autres repas, on ne nous les a jamais proposé, mais j’imagine que tout est possible contre de l’argent. 


A savoir que booking.com ne fonctionne qu’avec un VPN, alors que airbnb et expédia fonctionne sans VPN. 6. A vélo : Amener le vélo : 

Un des points qui a fait pencher la balance vers le négatif c’est le fait que nous avions des vélos de location vraiment mauvais. Donc, si vous pouvez, amener votre vélo.

Ceci dit, ce n’est pas si facile que ça. En venant du Mexique il n’y a rien de clair à savoir si on peut amener son vélo ou pas avec les compagnies aériennes, et ce même en leur demandant. C’est un gros flou. Et un flou qui peut coûter cher puisque j’ai eu des retours de gens ayant du payer 600 euros pour le vélo aller et retour. Comme ce n’est pas clair, il semblerait que chacun fasse un peu à sa façon une fois au comptoir, là où vous ne pouvez plus vraiment reculer. 


Avec des vélos aussi mauvais et inconfortables, on ne voulait pas vraiment s’aventurer dans la campagne, à suivre des pistes loin de tout, en sachant que déjà dans les villes il n’y a pas beaucoup d’options de secours. Donc on s’est un peu restreint au niveau des options de route possible, et ça n’a pas aidé. 


Donc oui, si possible amener le vélo. Et donc si possible partir avec une plus grosse compagnie, là où vous pourrez avoir des infos solides et surement plus de marge de manoeuvre qu’avec une compagnie low cost Mexicaine. 

Si vous comptez rester plusieurs mois à pédaler, alors oui ca vaut surement le coup de payer le prix fort pour avoir votre vélo. Mais j’avoue que je me vois mal pédaler plusieurs mois ici.


Louer un vélo : 

Donc une des options c’est de louer un vélo. Probablement le plus simple en tout point. 

Nous avons payé 10 USD par jour pour un vélo avec porte bagage arrière, sacoches et kit de réparation. C’est pas cher, mais vous avez exactement ce que vous payez, c’est à dire pas grande chose. 

Ce sont de mauvais vélo venant d’on ne sait où. Les pieds touchaient les sacoches, pédales et selles étaient mauvaises, transmissions mauvaise, du jeu dans la fourche, frein au delà du mauvais, roulement défoncé et donc roue avant bancale.

Bref. Le cauchemar si vous aimez faire du vélo. 



Donc oui, c’est facile et pas cher. Cependant, une fois sur les premieres centaines de mètres on s’est trouvés soulagé de ne pas avoir pris un bus jusqu’à Santiago de Cuba. Le plus court sera le mieux ! 


Acheter un vélo : 

Apparement il est assez difficile de trouver des vélos, et donc d’en acheter. Cependant, cela dépend du temps que vous comptez rouler à Cuba. Si c’est une courte période, je ne pense pas que ca vaille la peine de se confronter au bordel ambiant pour trouver un vélo, qui coutera aussi cher que d’en louer un. 


Ceci dit sur une période plus longue ça peut valoir le coup, et ensuite l’offrir à un gamin avant de partir. Vélo dans le bus : 

Beaucoup plus facile que prévu, il suffit de payer une taxe supplémentaire pour les vélos arrivé à la gare de bus, et vous aurez accès au bus un peu en avance pour pouvoir tout ranger proprement.  Avec Viazul vous paierait un supplément pour bagages encombrants, nous avons payé 15 euros par vélo.



7. Transport : Taxi : 

Le truc le plus facile à trouver ici, c’est un taxi. C’est un moyen facile pour les gens de faire rentrer des devises étrangères en grandes quantités. 

On peut littéralement traverser l’ile en taxi. C’est assez onéreux si vous êtes seul, en revanche, ca revient souvent au même prix si vous êtes quatre. Les bus pour touristes étant assez cher, il vous reviendra au même prix d’avoir un chauffeur privé pour partir quand vous le souhaitez entre Cienfuegos et Varadero par exemple. 


De plus, si jamais vous avez des vélos à transporter, on vous trouvera un chauffeur qui a une remorque à défaut d’une camionnette pour embarquer le tout. Transports en commun : 

Les transports en commun dans les villes sont quasi inexistants et parfaitement incompréhensibles. Rien n’est clair, personne ne sait vraiment où et quand les bus passent. Les ferry qui font certains trajets ne tournent plus par manque d’essence dans le pays. 


Ceci dit, les bus pour touristes sont assez bons. Le système est assez simple, allez sur le site de la compagnie Viazul pour réserver, et pointez vous à la gare de bus. En échange de votre mail de réservation on vous donne un ticket. 

Ils ont l’air d’être à peu prés à l’heure, et assez confortables. 

Certains sites internet disent qu’il faut réserver biiiiiiiiiiien à l’avance pour éviter de vous retrouver sans bus. Mais je crois que ces informations sont quelque peu datés. C’est toujours mieux de réserver à l’avance si vous connaissez votre trajet, cependant nous avons eu à la dernière minute des tickets pour Trinidad depuis La Havane, et le bus était quasiment vide. 

Il n’y a presque plus de touristes ici. Alors logement et transports, vous trouverez toujours. 


A savoir qu’il existe aussi un train et des bus locaux. Mais j’ai l’impression que c’est assez tordu pour les emprunter. En gros, ils veulent que les touristes prennent les bus pour touristes, paient cher et avec des devises étrangères. 

(L’impression encore et toujours d’être juste venu apporter des devises)


  1. Réalité du terrain : Accueil : 

Le pays n’est pas connu comme étant le plus sympathique, le plus chaleureux ou comme celui ayant le meilleur service client. Mélange de lenteur et d’indolence insulaire des Caraïbes avec la tristesse ambiante d’une existence sans perspectives. En tout cas c’est ma perception. 

La plupart du temps, le service et l’accueil est nonchalant. Il sonne même parfois vraiment faux dans certains endroits un peu plus cher. Rarement chaleureux et heureux en tout cas. 

Les gens ayant un peu plus de moyens sont peut être plus enclins au sourire et à la discussion franche, mais sinon c’est assez superficiel, et finit de toute façon par tourner autour de l’argent. 



Parfois dans des endroits locaux les gens nous ont ignorés complètement, refusant de nous regarder et donc de nous servir. Pas souvent, mais quelques fois quand même. Pas que nous ayons trouvé ça dérangeant, parce que ça ne nous a pas surpris, et nous sommes juste allés dépenser nos pesos ailleurs. 


Parfois nous avons eu des contacts extrêmement chaleureux, mais je n’ai pas trouvé ça très franc. La discussion finissait invariablement par tourner autour de la vie chère, de ce qui leur manquait… Honnêtement, je ferais pareil si j’étais dans leur situation, donc aucun jugement. Cependant, il faut avoir ça en tête lorsque l’on s’y rend.


Donc ni désagréable ni agréable. Mais pas forcément l’envie de revenir non plus. 


Begging : 

On m’avait prévenu avant, mais c’est vrai que ça devient un peu lassant à la fin. 

Dans le centre historique de la capitale, on vous proposera systématiquement tout et rien et ce à chaque coin de rue. 

Mais finalement, j’ai trouvé que c’était partout un peu pareil, mais sous des formes différentes. Ce n’est parfois pas aussi frontal, mais le sujet dérive très très vite sur ce que vous portez ou avez dans les poches et que vous pourriez donner. 

Du Doliprane, un casque de vélo, un téléphone, un pull. Tout. La situation est assez dramatique c’est certain, mais je crois qu’à la fin ça devenait un peu fatiguant. Je me disais que je ne parlais pas avec les gens, je me contentais de répondre systématiquement ou presque à tout par la négative. 


Blog de voyageur vs réalité : 

J’avais creusé un peu les blogs pour trouver des informations et je me suis retrouvé avec le constat suivant : 

- Les infos étaient datés, et la situation à beaucoup changé dernièrement, donc peu fiables

- Peu d’infos sur la partie vélo 

- Les blogs sont souvent des blogs de voyageurs avec un style différent du mien. Et le côté bohème, photos posés dans les vieilles ruelles de La Havana, ca sonne assez faux, sachant qu’à une rue d’ici il y surement un tas de déchets qui traine au sol dans lequel des gens essaie de trouver leur repas quotidien. 



En gros, j’ai trouvé ça soit faux, soit daté. Donc voilà une petite contribution, mais prenez toute info avec un peu de recul.


Résolution de problèmes : 

Si il y a bien un pays dans lequel il faut avoir une capacité à résoudre des problèmes, c’est bine Cuba. En sachant, que presque tout est un problème. Electricité, internet, communication, transports, nourriture… 

Ce n’est vraiment pas la manière dont je voyage, mais si je devais le refaire, j’essaierais de planifier au maximum avant de partir. De réserver ce qu’il est possible de réserver pour ne pas à avoir à utiliser trop de liquidités, de ne pas galérer à accéder aux sites internets car la connexion est lente et beaucoup de sites sont bloquées. 

Pareil pour le changement d’argent. Essayer de réserver un airbnb en arrivant, et d’arranger le change avec votre hôte, ça vous évitera la perte de temps et les déconvenues dans la rue.  Exemple de prix : 


Café espresso : Entre 100 et 300 pesos

Cafecito dans la rue : Entre 20 et 50 pesos 

Pizza queso : Entre 150 et 300 pesos 

Plat dans un restaurant local: Comptez entre 700 et 1500 pesos 

Nuit en Airbnb : Entre 15 et 50 euros pour 4, mais bien sûr vous pouvez viser beaucoup plus cher 

Bouteille d’eau d’1.5L : Environ 300 pesos 

Bière canette Cristal : Environ 250 pesos 



Restaurant d’état : 250-500 pesos pour un plat de spaghetti

Restaurant privé : Jusqu’à 4000 pesos pour un plat

Bouteille d’eau 1.5L : Entre 200 et 300 pesos

Bus La Havana Varadero : 15 euros 

Bus La Havana Trinidad : 26 euros 

Bus La Havana Santiago de Cuba : 60 euros 

Carte wifi public 1h : 25 pesos 

Impression à vélo :



J’ai finalement assez peu roulé. Et ce pour plusieurs raisons. 

Les vélos de location étaient vraiment mauvais, et rouler n’était alors pas plaisant du tout. 

Ensuite, j’ai trouvé le pays assez chiant. En dehors des quelques plages vraiment chouettes, j’ai trouvé les décors assez rébarbatifs, la campagne vraiment ennuyeuse. Quelques villages par ci par là, villages tristes et sans âmes. 

Il fait chaud et humide. Les relations avec les gens sont assez banales. 

En fait, je crois que tout s’entrecroisait, et que ce n’est pas vraiment un pays idéal pour le voyage à vélo. Et surtout ce n’était pas du tout dans mes aspirations du moment. 

J’ai voulu voir. J’ai vu. Voilà. 



 
 

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